Initiation à l’histoire de l’art

Initiation à l’histoire de l’art

À la rentrée 2024, le Campus Versailles lance des cours du soir pour s’initier à l’histoire de l’art avec Lorraine Dumenil, normalienne et enseignante en classes préparatoires.

Représenter, produire, regarder : c’est autour de ces trois actes artistiques fondamentaux que ce cours d’initiation à l’histoire de l’art s’articulera.

Le premier trimestre sera consacré au rapport entre l’œuvre et le réel, abordé du point de vue des sujets, c’est-à-dire des thèmes ou des motifs des œuvres. Notre modernité a connu une modification en profondeur du monde de l’art, l’avènement de l’abstraction ou encore l’apparition de nouveaux médiums qui permettent aux artistes de donner droit de cité à des sujets qui étaient jusqu’alors exclus du champ artistique. Mais si la question du sujet d’une œuvre peut être caduque, accessoire, ou simplement beaucoup moins évidente ou prescriptive qu’elle ne l’était jusqu’au XIXe siècle, il n’en demeure pas moins que beaucoup d’œuvres contemporaines s’inscrivent, consciemment ou pas, dans des logiques trans-historiques qui incitent à tracer des liens entre le champ contemporain et les œuvres du passé.

Chaque séance partira d’une œuvre récente pour interroger les effets de reprises, variations et mutations au sein de l’un des grands « genres » artistiques canoniques tels que le portrait, le paysage, la nature morte ou encore la peinture historique. Avec l’ambition de faire dialoguer passé et présent afin de mieux saisir, au-delà des spécificités conjoncturelles et stylistiques, la persistance de certains sujets dans notre histoire commune.

Découvrir le cycle de cours du premier trimestre

Le second trimestre, de janvier à mars 2025, s’intéressera à la production des œuvres en tentant d’établir une cartographie des différentes opérations engagées par le geste artistique. Ontologie des matériaux, sémantique des formes et des couleurs, maestria et génie de l’artiste ou modifications récentes du statut de l’œuvre artistique, ce sont ces questions et bien d’autres qui seront abordées à partir de trois expositions de l’actualité parisienne : Le trompe-l’oeil de 1520 à nos jours au musée Marmottan-Monet, La couleur parle toutes les langues. Œuvres choisies de la Collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine et Arte Povera à la Bourse de commerce-Fondation Pinault.

Découvrir le cycle de cours du deuxième trimestre

Pour le troisième trimestre, d’avril à juin 2025, le cours abordera la question de la place du spectateur dans le processus artistique, à partir de la célèbre déclaration de Marcel Duchamp: « Ce sont les regardeurs qui font les tableaux ». S’il peut sembler peu discutable que l’artiste ait une mainmise sur la production matérielle de l’oeuvre, dont il revendique le statut de créateur, on conçoit pour autant plus aisément le rôle déterminant des différents récepteurs de l’oeuvre dans son interprétation et sa fortune critique : les « regardeurs » – simples spectateurs mais aussi historiens d’art, critiques, voire ces « regardeurs » spécifiques que sont les autres artistes – contribuent bien évidemment à construire le sens d’une oeuvre ainsi qu’à en « faire » la renommée, aussi bien qu’à établir sa place dans une généalogie artistique. Et pourtant. Même cette prééminence de l’artiste dans le processus artistique, censée découler de son statut de cause matérielle de l’oeuvre, semble pouvoir être discutée – notamment dans notre modernité. De l’esthétique relationnelle, qui fait de la participation du spectateur un élément déterminant de la fabrique de l’oeuvre, à certains courants artistiques ou procédés majeurs comme le ready-made ou le minimalisme, il est certain que la triade artiste-oeuvre-spectateur est désormais quelque chose à repenser.

Découvrir le cycle de cours du troisième trimestre